Sur le chemin de la découverte intérieure, chaque voie offre une part de vérité et contribue à l’éveil de notre conscience. Comme le dit si bien le proverbe, tous les chemins mènent à ROMA (AMOR), cette destination ultime que nous partageons tous.
Si tous les chemins y mènent certains sont plus rapides que d'autres.
Les enseignements d’Arten et Pursah, issus du livre "Et l'Univers Disparaitra", nous rappellent une clé essentielle du Cours en Miracles : le raccourcissement du temps. Le Cours nous propose de transcender le monde des formes, où nous sommes piégés par l’illusion du temps linéaire. En nous connectant directement à ce que nous sommes de toute éternité, il devient possible de dissoudre des années, voire des vies d’apprentissage, en un seul instant d’acceptation. Ce processus d'éveil, bien que parfois lent, peut être radicalement accéléré grâce à la pratique du pardon véritable tel qu’enseigné dans le Cours. Au lieu de chercher à améliorer notre personnage dans le temps, le Cours nous invite à déposer l’illusion du temps lui-même, nous ramenant à l’instant éternel où l’Amour se révèle déjà pleinement en nous.
Pour celui qui souhaite étudier le cours, il peut être difficile de se repérer dans la masse d'informations proposée aujourd'hui. Depuis un espace d’ouverture, prennons un moment pour observer les enseignements que nous rencontrons et discerner ceux qui résonnent avec l'essence profonde du Cours en Miracles. Ici, il ne s'agit pas de juger ou de critiquer les autres types d'enseignements, mais simplement de faire gagner du temps, à ceux qui le souhaitent.
Dieu s'expérimente à travers nous
Dans certains enseignements spirituels, l'idée que Dieu s'expérimente à travers nous peut sembler séduisante, mais le Cours en Miracles nous invite à voir au-delà de cette croyance. Dieu n’a pas besoin de s’expérimenter, car Il est déjà la totalité de l’Amour. Ce que nous vivons dans le monde est une illusion de séparation, et non une exploration divine.
Cependant, même dans le rêve, il existe des moments de beauté et de grâce qui nous rappellent la mémoire de Dieu. Ces instants, où l’amour et la paix se manifestent, nous permettent de toucher du doigt la réalité de ce que nous sommes vraiment. Ils ne sont pas des expériences de Dieu en nous, mais des rappels, des reflets de l’Amour infini qui nous attend au-delà de l’illusion.
"Dieu ne connaît rien de ce monde, car il n'existe pas pour Lui. Il ne le garde pas dans Son Esprit car Il ne le partage pas avec toi." (T-11.VIII.1:3-4)
Dieu ne s'exprime pas à travers les illusions du monde, ni ne les valide en les expérimentant. Au contraire, Il sait que nous sommes déjà complets, parfaits et unis à Lui, au-delà du rêve de séparation. L'idée que Dieu ait besoin de "s'expérimenter" à travers nous implique que l'illusion ait une réalité ou une utilité divine, alors que le Cours nous enseigne que le monde de la forme est une projection de nos pensées de séparation, et non une création de Dieu.
Le Cours nous encourage donc à laisser aller cette croyance et à reconnaître que notre véritable fonction n'est pas d’être un véhicule pour une quelconque exploration divine, mais plutôt de nous réveiller de ce rêve. Nous ne sommes pas ici pour rendre l’illusion plus réelle ou significative, mais pour la transcender :
"Dieu ne sait rien des illusions. Mais le Saint-Esprit, en tant que Médiateur entre les illusions et la vérité, peut les utiliser, mais Il ne les confond jamais avec la vérité." (T-17.I.5:1-2)
En embrassant cette compréhension, nous nous libérons de l'idée que nous sommes des acteurs d'un plan divin d'expérimentation, et nous nous souvenons que notre seule vraie fonction est de nous éveiller à la réalité de l'Amour que nous sommes. Dieu n’a pas besoin d’expérimenter, car dans Sa plénitude, tout est déjà accompli.
Le moment présent
Le Cours en Miracles mets l’accent sur le moment présent comme un espace de libération, non de création matérielle. Contrairement à certains enseignements New Age qui encouragent à utiliser le moment présent pour manifester des réalités futures ou matérialiser des désirs personnels, le cours souligne que le seul véritable but du moment présent est de nous rappeler que l’ego et le monde physique ne sont que des illusions.
Le moment présent est l’instant où l’on peut pratiquer le pardon, ce qui signifie lâcher toute identification au passé, aux jugements et aux illusions de séparation. C’est ici que se trouve la clé de l’éveil : reconnaître que tout ce qui semble se produire dans le monde est une projection de notre esprit.
La manifestation
Dans la plupart des enseignements contemporains, la manifestation est souvent présentée comme la capacité de créer sa réalité à travers l’intention ou les pensées. Pour le cours, cela continue à faire partie du rêve, une illusion supplémentaire renforçant la séparation. Le désir de contrôler ou de manifester quelque chose dans le monde vient de l’ego, le JE qui veut quelque chose, qui cherche à maintenir la croyance en un monde extérieur et à renforcer l’idée d’individualité.
Toute tentative de manifester un changement dans le monde extérieur ne fait que prolonger l’illusion. La véritable manifestation est celle de la paix intérieure et de l’amour à travers le pardon. Le but n’est pas de transformer le monde extérieur, mais de transformer notre esprit en abandonnant l’illusion que ce monde est réel.
La manifestation de l’Être
Le concept de « manifestation de l’Être » doit être interprété différemment dans le cadre du cours. L’Être ne cherche pas à se manifester dans la forme ou dans le monde matériel, car l’Être est au-delà du monde des formes. Les enseignements du cours rappellent que l’Être est déjà complet et parfait, et qu’il n’a pas besoin de se « manifester » à travers le corps ou la matière pour être réel. Cette idée de manifestation de l’Être est souvent une dilution du message du cours, car elle suggère que l’Esprit ou l’Être pourrait avoir un besoin d’expérimentation dans le monde matériel, ce qui est contraire à l’enseignement de l’unité et de la complétude.
Les lignes de temps choisies ou pas ?
Les enseignements sur les lignes de temps et le choix de l’expérience peuvent prêter à confusion. Beaucoup d’approches spirituelles enseignent que nous pouvons choisir différentes lignes de temps, créant ainsi des réalités parallèles en fonction de nos pensées ou décisions.
"Le temps n’existe pas. Le seul intervalle est celui qui semble séparer ce moment de celui où la dernière illusion, qui n’est que le pardon, est reconnue pour ce qu’elle est. Toute autre illusion sera pardonnée en cela. Le temps n'a qu'une seule fin : l'achèvement du pardon." (T-26.V.3:3-6)
Cela montre que le seul véritable choix est celui du pardon, qui transcende toutes les illusions de lignes de temps et de réalités parallèles. Le Cours insiste sur le fait que le temps est un outil de l'ego pour maintenir la séparation, mais que nous pouvons nous en libérer en choisissant la paix et en reconnaissant l’irréalité du monde et du temps.
un aspect fondamental est que tout ce que nous expérimentons y compris la vie, la mort et même ce que nous appelons la vie après la mort, fait partie d'un rêve collectif.
Cette notion souligne que notre réalité, aussi tangible qu'elle puisse sembler, est en fin de compte une projection de nos pensées et croyances. Cela inclut nos conceptions du temps et de l'espace, qui sont façonnées par nos expériences individuelles et collectives.
Le pardon, dans ce contexte, devient un outil puissant. En choisissant de pardonner, nous nous libérons des schémas de pensée négatifs et des illusions traumatiques qui nous maintiennent ici. Cela peut nous permettre de changer de ligne de temps, d'accéder à d’autres possibilités et ne plus revivre les mêmes cycles de souffrance. Cependant, il est important de reconnaître que ce changement n'est pas automatique. Pardonner n'implique pas nécessairement que l'issue sera toujours positive.
En effet, nous n'avons pas la vision globale du Saint-Esprit, qui comprend l'ensemble du plan divin et les raisons profondes derrière chaque expérience. Ainsi, même avec le pardon, il peut y avoir des éléments de notre parcours que nous devons encore traverser. Parfois, ce qui semble être une douleur ou une épreuve peut servir un but plus grand dans notre évolution spirituelle.
Ce rappel nous encourage à aborder le pardon avec une certaine humilité. Il ne s'agit pas simplement de balayer nos blessures sous le tapis, mais de reconnaître que chaque situation a une valeur d'enseignement. En choisissant de pardonner, nous nous ouvrons à des lignes de temps potentiellement plus positives, mais nous devons aussi accepter que notre compréhension de ces lignes de temps est limitée. Le chemin vers la guérison est souvent non linéaire et peut inclure des défis nécessaires pour notre croissance spirituelle.
Si le monde est une projection, est-ce que je choisis ce que j’expérimente ?
Oui, le monde est une projection de nos croyances, mais le cours explique que ce choix se fait souvent à un niveau inconscient. Nous ne choisissons pas consciemment chaque expérience que nous vivons ; elles sont le reflet de nos croyances inconscientes, souvent fondées sur la culpabilité et la peur. Le véritable choix se situe dans la manière dont nous réagissons à ces expériences : avec l’ego ou avec le Saint-Esprit.
Nous ne contrôlons pas les détails du rêve car ils n'est qu’une projection. Nous avons cependant le pouvoir de choisir comment nous percevons cette projection, et c’est là que réside le vrai pouvoir de transformation.
Le corps est-il une manifestation de la divinité qui souhaite expérimenter ?
Le Cours enseigne que le corps est une projection de l’esprit séparé, un outil que l’ego utilise pour maintenir l’idée de séparation et de limitation. Contrairement à certains enseignements qui affirment que le corps est une manifestation divine ou un véhicule pour l’âme, le Cours affirme que le corps n’a aucune réalité en lui-même. Il est neutre et sans valeur intrinsèque, à moins qu'il ne soit utilisé pour un but au-delà de lui-même.
Le Saint-Esprit, cependant, peut réinterpréter l’usage du corps. Plutôt que de le voir comme une fin en soi ou un véhicule pour l'ego, le Saint-Esprit utilise le corps comme un outil pour l’enseignement du pardon, la communication, et l’expression de l’amour. Dans cette perspective, le corps devient un moyen de dépasser les illusions de séparation :
"Le Saint-Esprit voit le corps seulement comme un moyen de communication, un outil de pardon, et non une fin en soi." (T-8.VII.2:7)
Lorsque nous choisissons de laisser le Saint-Esprit guider notre perception du corps, celui-ci cesse d’être un lieu de douleur, de conflit, ou d'attaque, et devient un instrument à travers lequel nous pouvons nous rappeler que l’amour et l’unité transcendent toute forme. Le Saint-Esprit ne fait pas du corps une expression directe de la divinité, car l’Être divin n’a pas besoin d’expérience corporelle pour se réaliser. Au lieu de cela, Il l’utilise pour nous guider vers la paix et la réconciliation avec notre véritable identité, qui n’a rien à voir avec le corps, mais tout à voir avec l’esprit.
En cela, le corps est réinterprété non pas comme une fin, mais comme un simple moyen temporaire pour apprendre la vérité du pardon et de l’unité, jusqu’à ce que l’illusion du corps disparaisse complètement dans la pleine réalisation de l’Amour que nous sommes.
La recherche de l’illumination personnelle
Certains enseignements spirituels encouragent la recherche de l’illumination en tant qu’objectif personnel ou individuel à atteindre. Cela crée l’idée que l’illumination est quelque chose de difficile ou réservé à quelques privilégiés qui suivent un certain chemin. A l’inverse le cours, enseigne que l’illumination est notre état naturel, déjà présent en chacun de nous, et qu’il n’y a rien à chercher. Le processus n’est pas une quête pour obtenir quelque chose, mais plutôt une reconnaissance de ce qui est déjà là, une levée des voiles de l’illusion.
Le travail avec les énergies
Les approches de travail avec les énergies, que ce soit à travers la guérison énergétique, le travail des chakras, ou le nettoyage des blocages, sont couramment utilisées dans le cadre spirituel moderne. Cependant, pour le cours, tout travail sur les énergies du corps ou sur les blocages énergétiques pourrait renforcer la croyance que le corps est réel et qu’il y a quelque chose à « guérir » ou à « corriger ». On pourrait perdre de vue que le cours enseigne que le corps et ses systèmes énergétiques sont des illusions, des manifestations de la croyance en la séparation.
Le vrai travail, se fait au niveau de l’esprit. Lorsque l’esprit est guéri à travers le pardon, le besoin de « débloquer » des énergies dans le corps disparaît, car tu réalises que le corps lui-même est une illusion.
"La magie est l'utilisation de remèdes qui, bien qu'ils n'aient pas de pouvoir véritable, sont employés dans l'idée qu'ils ont un pouvoir curatif. Ce n'est pas la médecine qui guérit, mais la croyance que le corps est une réalité séparée qui a besoin de guérison. La guérison véritable se produit seulement dans l'esprit." (T-2.IV.2:6-8)
La magie cherche à résoudre les problèmes là où ils ne se trouvent pas, dans le corps et dans le monde, plutôt que dans l'esprit où la seule guérison véritable peut avoir lieu
Les mémoires de l’âme
Certaines traditions spirituelles parlent des mémoires de l’âme, des vies antérieures ou des expériences karmiques qui doivent être libérées. Cependant, ici, ces concepts sont vus comme des illusions temporelles. L’âme, ou l’Être véritable, est éternel et au-delà de toute mémoire ou expérience. Croire que l’âme est soumise au karma ou qu’elle porte des mémoires du passé est encore une illusion de l’ego, car cela maintient l’idée de la séparation dans le temps.
Toute idée de mémoires de l’âme ou de karma est une construction de l’esprit séparé. Le seul « souvenir » qui compte est celui de l’unité avec Dieu.
L’idée de “guérir le personnage”
Dans beaucoup de systèmes de croyances spirituelles, l’accent est mis sur l’amélioration ou la guérison du « moi » ou du personnage que nous jouons dans cette vie (par exemple, guérir ses traumatismes, améliorer ses compétences, ses relations, ou encore développer son estime de soi). Le CEM enseigne cependant que ce « moi » n’est pas réel et qu’essayer de le réparer ne fait que renforcer l’illusion. La véritable guérison ne concerne pas la personnalité ou l’ego, mais le retour à l’Esprit véritable, qui est déjà complet.
L’utilisation des rituels pour la transformation spirituelle
Les rituels, qu’ils soient chamaniques, énergétiques ou spirituels, sont souvent utilisés dans divers systèmes spirituels comme des moyens d’accéder à une transformation ou à une guérison. Cependant, dans le cours les rituels sont vus comme des tentatives de donner un pouvoir à des formes ou des actions dans le monde matériel. Toute transformation ou guérison véritable ne provient pas d’un rituel, mais d’un changement de perception dans l’esprit. Les rituels, bien qu’ils puissent être perçus comme symboliques, risquent de renforcer l’idée que la forme a un pouvoir réel.
"La magie est un moyen d'échanger une illusion contre une autre. Cependant, les illusions n'apportent jamais de guérison véritable, car elles ne touchent pas à la cause de la souffrance. Le miracle, en revanche, ne fait que dévoiler ce qui est déjà là, en transformant la perception de la peur en amour." (T-1.VII.1:1-3)
La recherche de la mission de vie
De nombreuses approches spirituelles mettent l’accent sur la recherche de sa « mission de vie » ou de son but unique sur Terre. Cela peut donner l’impression que chaque individu a un rôle spécifique à jouer dans ce monde, renforçant ainsi l’ego en lui attribuant un sens ou une importance particulière. Cette idée de mission personnelle peut distraire de la vérité ultime que nous sommes tous un et que notre seule « mission » est de pardonner et de revenir à la conscience de l’unité. La croyance en une mission personnelle renforce l’idée que ce monde est réel et que nous y avons une fonction spéciale (certains auraient donc des rôles plus important que d'autres à jouer).
La loi de l’attraction
La loi de l’attraction est un exemple classique, on enseigne que nous pouvons attirer à nous ce que nous désirons à travers nos pensées et émotions. Cette loi renforce l’idée que le monde et les objets matériels ont une réalité et une importance, et que nous devrions essayer de les manipuler pour notre bonheur.
Le cours enseigne que le bonheur ne vient pas de l’obtention de biens ou de situations extérieures, mais de la reconnaissance que nous sommes déjà complets et que la paix intérieure vient du pardon et du lâcher-prise, pas du contrôle du monde matériel.
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